QU'EST-CE QU'UN DÉLIRE ? FEVRIER 2012
4 et 5 février 2012
Hôpital des Diaconesses
- 4 et 5 février 2012
Ces journées nationales s’ouvrent sous un titre volontairement très large, voire provocateur.
En effet celui-ci constitue, sous les différents aspects que relève la clinique, le fait primordial de la psychopathologie.
Il pose de fait, et jusqu’alors, des problèmes multiples: son mécanisme, la place de l’hallucination ou de l’interprétation, la conscience du trouble, la croyance ou la conviction délirante, les expériences vécues, les moments féconds, la paraphrénisation, les « folies à deux » voire les délires collectifs, son existence chez l’enfant, ses rapports avec la personnalité,…
L’étude comparative et l’évolution « naturelle » des formes isolées au XIXème siècle en France et en Allemagne par la psychopathologie appartiennent à l’histoire de la psychiatrie, ainsi que celles produites au XXème siècle à la suite de l’introduction d’un large éventail de méthodes thérapeutiques.
Où en sommes-nous aujourd’hui sur ces questions, ou cette question ?
Le Collège de Psychiatrie, avec son projet de réhabiliter la clinique- et dont le travail de présentation clinique en est un des aspects- entend se donner les moyens de ce travail.
Si déjà dans cette histoire de la psychopathologie il est possible de repérer la logique du tressage de ces différents éléments dans leur diachronie, il nous importe d’en proposer une lecture synchronique. Sommes-nous en mesure de franchir ce pas dont le lieu de la présentation clinique, avec ses enjeux transférentiels, pourrait en être un des creusets?
Ce projet est certes bien ambitieux. Mais il importe de se donner des perspectives claires de travail. Et c’est peut-être de cette rencontre en jeu dans chaque présentation, traversée par le mur de l’asile, que pourra se donner à s’entendre et à se lire cette logique qui anime la dynamique du délire et celle- mais sur un autre mode- de toute réalité ?
Encore faut-il pouvoir accepter de s’en laisser saisir.
Vous trouverez ci-après toutes les interventions soutenues lors de ces journées sauf quelques-unes pour lesquelles une publication sur internet n'était pas adaptée. En effet la parole qui soutient une intervention n'est pas l'écrit et sa publication. Et certains éléments cliniques demandaient plus de confidentialité.